De Makassar à Bira : en route pour le bout du monde
Récit
A bord, nous sommes les seuls occidentaux. Les autres passagers nous regardent avec curiosité, nous dévisagent parfois, et les jeunes nous sourient franchement. Certains tentent d’échanger quelques mots avec nous, mais la barrière de la langue nous sépare. Le dépaysement se pose tout de suite là. En deux jours, on n’a pas aperçu un touriste et les locaux ne connaissent pas l’anglais (sauf dans les établissements hôteliers). Ça commence à nous plaire ! Assis à côté de la porte du bus, les pieds posés sur des sacs de riz, nous faisons le trajet en découvrant les jolis paysages de Sulawesi sud et les mosquées qui bordent les routes.
Pendant le trajet, notre bus s’arrête pour porter assistance à un autre bus ayant crevé (grand classique en Asie).
On se dégourdit les jambes en attendant de repartir, et des badauds s’approchent de nous pour discuter, toujours en Bahasa. Mine de rien on arrive à se comprendre un peu avec les signes et le mime. Pour finir, deux hommes demandent à être pris en photo. Ils posent tranquillement puis rient en regardant le résultat. Ils ont l’air contents !
Peu avant notre arrivée à Bira, le bus s’arrête pour prendre en stop un couple de touristes. Tiens, nous ne sommes plus les seuls. Et comble de la surprise, ils sont français ! Patricia et Tonio sont des baroudeurs, qui viennent pour la première fois en Indonésie. Le camion qui les avait pris en stop pour rentrer à Bira est tombé en panne, ils ont donc dû à nouveau tendre le pouce pour se faire ramener.
Ils logent dans la guesthouse que nous avions repérée, et nous la conseillent. Premier constat en arrivant à Bira : il n’y a pas un chat. Quelques gamins jouent au bord de la route, beaucoup d’établissements touristiques sont fermés, la plage est déserte. Et bien que la porte d’entrée du village nous accueille dans toutes les langues, les touristes ici sont moins nombreux que les chèvres !
En pleine journée et par cette chaleur en plein Ramadan, on comprend bien que les gens restent à l’intérieur. Mais il y a autre chose. Une sorte d’absence, une ambiance désolée, comme celle d’une ville fantôme. On nous expliquera plus tard que de nombreux hôtels et losmen ont été construits en espérant attirer les touristes (indonésiens et étrangers), mais que la sauce n’a jamais vraiment pris.
Du coup, outre la situation géographique isolée de Bira, on a encore plus l’impression d’être au bout du monde, à l’extrémité de la pointe sud-est de Sulawesi Sud, là où personne ne va jamais. Personne sauf nous, Pat et Tonio…
⊕ Infos pratiques
» Bus Makassar -> Bira
Trajet : 4 heures depuis la gare routière sud (Terminal Mallengkeri, à 10 km au sud de la ville)
Prix : 70 000 Rp / personne
» Bira Beach Hotel
Chambre double en bungalow (air conditionné), petit déjeuner inclus : 175 000 Rp
bonjour ,quelqu’un pourrait-il me dire s’il y a plusieurs bus par jour qui vont a bira? ou si c’est _8h et 20 h ? Merci
Bonjour,
Malheureusement je n’ai pas cette information. Je sais que nous avions pris le bus le matin, un peu après 8h, mais je ne sais pas s’il y en a d’autres, désolée.
Bon voyage !